CROIRE ET COMPRENDRE

CROIRE ET COMPRENDRE

 

Mahâkâçyapa :

 - « Nous autres en ce jour, à entendre le son de la Doctrine de l’Eveillé, exultons de liesse, obtenant ce qui était sans précédent.

L’Eveillé prêche que les auditeurs sont appelés à gagner l’état d’Eveillé ;

Ainsi l’amas de joyaux sans supérieur est spontanément gagné, sans qu’on le recherche.

 

« Ces choses ne sont pas à moi !

Le fils songea à sa misère passée et à la vilenie de ses intentions. »

 

C’est que les entités dans leur ensemble sont, toutes tant qu’elles sont, vides et apaisées, sans production ni destruction, sans grandeur ni petitesse, sans infection et sans confection.

Pensant de cette façon, nous ne concevions nulle joie.

Et nous, dans la longue nuit des siècles, à l’égard de la sagesse d’Eveillé, nous étions sans avidité ni attachement, sans plus d’ambition ;

 

Si l’Eveillé paraissait nous abandonner, c’est parce qu’il discernait nos pensées ;

Au début, il ne nous exhorta pas à progresser en prêchant l’existence d’un bien réel.

 

L’Eveillé fait montre d’une conduite fort rare :

 - Connaissant ceux qui se délectent du mineur, il a, de par le pouvoir de ses expédients, dompté leur esprit et leur a enseigné la grande sagesse.

 

L’Eveillé du monde, en sa grande grâce, recourt à une forte rare conduite :

 - Nous prenant en pitié, il nous enseigne et nous convertit, nous comblant de bienfaits.

En d’innombrables âges cosmiques, qui pourrait le lui rendre ?

Des mains et des pieds faisons-lui offrande, saluons-le de la tête, rendons-lui hommage, offrons-lui tout, jamais nous ne pourrons nous acquitter.

Aux Eveillés, les si rares, incalculables, infinis, inconcevablement grands pouvoirs surnaturels ;

Sans infection ni confection, souverains des enseignements, ils sont capables, pour les inférieurs, de supporter ce genre de conduite.

Aux profanes qui ne prennent que l’aspect des choses, ils prêchent en s’accommodant à leurs dispositions.

 

Les Eveillés, pour ce qui est de la Loi, ont fait leur une suprême liberté ;

Connaissant chez les êtres la diversité des désirs et leur force de volonté, selon ce qu’ils pouvaient endurer et à l’aide d’innombrables paraboles, ils leur prêchent la Loi.

En fonction de ce que les êtres ont comme racines de bien des existences antérieures, sachant en plus si elles ont mûri ou bien pas encore, à l’aide d’une variété d’estimations, en ayant pris connaissance avec discernement, ils accommodent à leurs dispositions la Voie de véhicule Unique et le leur prêche en trois.

 

Fin du livre second.


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